Qui ne tente rien n'a rien!

Le 1er Octobre, une fois les filles couchées, nous étions Lj et moi les yeux rivés sur nos écrans d'ordinateurs à remplir un formulaire pour tenter nos chances dans le but d'obtenir une carte de résident permanent aux USA.Ce précieux sésame est plus connu sous le nom de green card. C'est un document d'identification émis par le département d'État américain. Il permet aux citoyens non-américains de s'installer et de travailler légalement aux États-Unis sans besoin de visa.

Ce bout de papier est extrêmement convoité et difficile à obtenir. Il y a en général quatre possibilités pour obtenir la carte verte. Cela peut prendre quelques mois à plusieurs années selon le type de demande et le pays d'origine: Vous pouvez être sponsorisé par un parent, par la famille, par votre employeur ou être sélectionné à la loterie carte verte. En ce qui nous concerne, nous avons participé à la loterie. L"an dernier, nous avions loupé de quelques jours la date limite d'inscription. Alors cette année, je ne me suis pas laissée avoir et nous nous sommes inscrits dès le premier jour d'ouverture.

 Chaque année, dans le cadre de son programme diversity immigrant visa program (programme pour maintenir une certaine diversité parmi la population d'immigrés aux États-Unis), le gouvernement américain organise cette loterie gratuite permettant à environ 50 000 étrangers de recevoir le fameux sésame. Cette loterie a lieu entre le mois d'octobre et le mois de novembre de chaque année. Nous saurons si nous avons été sélectionnés ou non l'année prochaine au début du mois de Mai. Nous n'avions jamais vraiment porté beaucoup d'intérêt à cette loterie jusqu'à présent car nous pensions que les chances d'être sélectionnées étaient vraiment infimes mais en discutant avec un bon nombre d'étrangers, on s'est rendu compte qu'au final il y  avait pas mal de gens de notre entourage pour qui cela avait marché! Alors après tout, pourquoi pas nous?

Alors maintenant on croise les doigts que ça puisse marcher! Cela changerait beaucoup de choses! Plus besoin de visa. On peut quitter le pays et passer du temps en France sans avoir à passer par l'ambassade et débourser des sommes ridicules pour être autorisés à retourner sur le territoire. Et puis surtout.... je serais en mesure de travailler légalement sur le territoire. Un précieux sésame donc!!!! 

Cette inscription nous a aussi donné l'occasion de discuter sur notre avenir. La vie de post-doc peut sembler précaire à bien des égards. Il nous est vraiment difficile de faire des plans sur le long terme, et nous avons appris à vivre avec. Mais c'est toujours un peu délicat et frustrant quand les gens nous demandent pour combien de temps nous allons encore être à Durham ou quelle est notre prochaine destination. Néanmoins, il semble que les choses vont peut-être s'éclaircir d'ci peu. Et nous espérons avoir certaines réponses à toutes ces questions en cette fin d'année 2015, voire début 2016. Lj est actuellement en attente d'une réponse suite à la soumission de 2 articles importants dans des journaux scientifiques très bien quotés. Si ses articles sont acceptés, cela pourrait lui ouvrir des portes et lui permettre de postuler ailleurs. Nous ne nous sentons pas encore prêts à retourner en France. Nous avons l'impression que nous n'en avons pas encore fini avec les Etats-Unis. Nous sommes tous les deux très attirés par la côte ouest. A prospecter! Nous avons aussi l'option de rester plus longtemps sur Durham si nous le souhaitons. La chef de Lj semble très satisfaite de son travail et serait tout à fait prête à le garder plus longtemps. A suivre donc!