C'est moi Louis-Jan qui prends temporairement les rennes du blog pour vous décrire la course que j'ai vécue la semaine dernière. Comme vous l'avez sans doute déjà lu, cela fait maintenant 1 an et demi que je cours régulièrement. J'ai couru un marathon et 3 semi-marathons. La "course" que j'ai courue la semaine dernière était bien différente. Cette fois, je ne foulais pas les pavés, mais la boue! Avec deux collègues du travail nous avons conquis un "tough mudder". L'expression est difficile à traduire, encore une fois l'anglais permet ici d'exprimer un concept complexe en seulement deux mots. Si je faisais la traduction littérale, je dirais "boueux rugueux", mais ça ne sonne pas top! Non, il s'agit ici d'exprimer une épreuve difficile rien que pour les durs et qui implique de la boue, beaucoup de boue!

Le Tough Mudder est une course de 10 à 12 miles de long (16-20km) entrecoupée par de nombreux obstacles (25 en tout), type parcours du combattant. Nous avons dû passer par dessus des murs de 3m de haut qui ne comportait qu'un maigre parapet à mi-hauteur, ramper au travers de gaz lacrimogènes, grimper des échelles d'une dizaine de mètres de haut, traverser des marais de boue, transporter un coéquipier sur une centaine de mètres, plonger dans un bain glacé (oui oui, un semi remorque frigorifique était présent sur l'épreuve pour constament réalimenter le bain de glace)... La dernière épreuve, le clou de la course, consistait à traverser une zone boueuse où des fils électriques pendaient. Ces fils électriques pouvaient nous infligé une décharge de 10 000V. Personellement, je m'en suis pris 3, c'est pas cool. Sur la première, j'étais en train de courir et la surprise m'a valu un bon plantage dans la boue. Si des spectateurs ont filmé la scène, je suis sûrement sur YouTube...

Serais-je amené à retenter la course? Certainement! L'expérience était géniale. Ce n'est pas une course personnelle, loin de là. Bien au contraire, traverser tous ces obstacles est bien souvent un travail d'équipe. Cela veut dire que des gens que je ne connais pas du tout m'ont fait la courte échelle, m'ont tiré hors de la boue, où m'ont hissé par dessus un mur. Quand j'étais sur la course, je ne pensais qu'à une chose, la refaire avec ma belle! J'ai vraiment hâte de revivre l'expérience avec Sandrine, je suis sûr qu'elle sera dans son élément et je n'ai pas eu de mal  à la convaincre (j'avais un speech tout prêt mais je n'en ai pas eu besoin, elle était tout de suite OK).

 Une chose pourrait nous faire réfléchir à deux fois cela-dit. Le prix. J'ai payé $130, et encore je m'y étais pris à l'avance. Le plus tôt on s'inscrit, le moins cher. Une semaine avant la course le tarif était de $200! Cependant, je ne vous ai pas tout dit. Nous avons couru le samedi et le dimanche, après une nuit de camping, nous avons fait du volontariat pour la seconde course. J'ai donc aidé à l'entrée de l'événement, et à la fin de la course. Quand les participants finissaient (après les électrochocs), je ne leur offraient pas une médaille mais un bandeau sur la tête et un T-shirt et ce fut une super expérience. Les gens étaient très heureux et fiers de finir, et nous les aidions comme nous pouvions avec des cris d'encouragement quand nous les voyions arriver, j'ai failli y laisser ma voix. Grâce à ce bénévolat, je n'ai eu à payer que $40 et honnêtement, je me suis amusé comme un petit fou durant cette seconde journée. 

Mes blessures de guerre après avoir porté un énorme tronc d'arbre... et ma douce Eléonore revêtue du tee shirt et bandeau gagnés après la course.

Vous verrez sans doute un nouvel article l'an prochain quand nous l'aurons couru avec Sandrine!!!